Le gouvernement s’apprête à soutenir un « janvier sec », c’est une rupture qui va à l’encontre des engagements du président de la République.
A partir de janvier 2020, le gouvernement entend soutenir le lancement d’un « Dry January » à la française, littéralement « janvier sec ». Il s’agit d’une campagne de santé publique, qui vise à promouvoir un « mois sans alcool » et qui serait portée par l’agence nationale Santé Publique France. A l’initiative de Vin et Société, l’ensemble des organisations de la filière viticole a écrit au Premier Ministre Edouard Philippe pour dénoncer cette campagne qui « remet en question la politique de santé publique favorisée jusqu’à présent par les autorités françaises, en substituant la notion d’abstinence à celle de modération. » Sont signataires de ce courrier le Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV), Association nationale interprofessionnelle des vins de France (ANIVIN de France), les Vignerons coopérateurs de France (VCF), les Vignerons indépendants de France (VIF), la confédération des Vin IGP, l’Union des maisons et des marques de vin (UMVIN), Vin & Société et la CNAOC.
Face à une remise en cause frontale de la légitimité de la consommation du vin, la CNAOC proposera la semaine prochaine un courrier aux parlementaires sur ce sujet et celui des zones de non traitement afin de saisir les plus hautes autorités de l’Etat à des fins d’arbitrage.
Un courrier de l’ensemble des organisations professionnelles au Président de la République est d’ailleurs en cours de signature après qu’une partie d’entre elle a refusé de rencontrer le ministre de l’agriculture la semaine dernière.