Confinement : les ventes de boissons alcoolisées toujours orientées à la baisse
Mais des différences entre les catégories
Les derniers chiffres transmis par le CNIV montrent une baisse continue des achats de vins en grande distribution depuis le début du confinement. Si le e-commerce (par le biais des drives) et le commerce de proximité ont connu une très forte hausse, les supermarchés et hypermarchés voient leurs ventes baisser.
La semaine pré-confinement avait conduit les Français à augmenter leurs achats de produits de grande consommation, dont les boissons alcoolisées, mais les trois semaines qui ont suivi montrent une baisse marquée pour la plupart des boissons alcoolisées : -7,7% pour les spiritueux et liqueurs, -8,3% sur les apéritifs, -50% pour les vins effervescents. Les vins tranquilles sont également en baisse légère, de 1,5% en moyenne sur deux semaines, une tendance qui devrait se poursuivre ; cela reste toutefois positif par rapport à la tendance annuelle sur ces produits. Seules les bières tirent véritablement leur épingle du jeu, avec une croissance moyenne de 4,3% sur trois semaines.
Ainsi, alors que d’autres pays ont vu les achats d’alcool augmenter fortement depuis le début du confinement, les Français ne se sont pas rués vers les achats d’alcool, ils n’ont pas « compensé » le fait de ne plus consommer à l’extérieur. Un paradoxe, alors que les Français sont parmi les plus forts consommateurs de boissons alcoolisées en Europe ? Ou le reflet d’une consommation plus raisonnée des Français, dont le modèle culturel privilégie le vin et sa consommation à table ?
La suite de la Lettre d’information spéciale « crise du coronavirus » n°2 de Vin & Société en suivant le lien :